S'identifier S'abonner La Une Le fil info Le journal Podcasts Se connecter Mon compte Newsletters Boutique La Une Fil info Le journal BonSoir La boutique du Soir Les voyages du Soir Les jeux du Soir Services Météo Bourse Programmes télé Oeuvres du Soir Nécrologies Annonces immobilières Podcasts Vidéos La Une Vidéos Arte Europe, l’hebdo The Explorers Opinions La Une Opinions Débats et idées Chroniques Editos Cartes blanches Kroll Politique Société La Une Société Enseignement Santé Régions Monde La Une Monde France Union européenne Etats-Unis Afrique Asie-Pacifique Economie La Une Economie Entreprises Consommation Mobilité Mon argent Agriculture Emploi Énergie Le Soir Immo Sports La Une Sport Football Tennis Cyclisme Jeux olympiques Basket Sports moteurs Hockey Athlétisme Autres sports Les résultats en direct Culture La Une Culture Cinéma Musique Scènes Livres Arts plastiques Marché de l'art Mode Médias MAD Planète La Une Planète Climat Pollution Biodiversité Agriculture Médias & Tech Santé Régions La Une Régions Bruxelles Brabant wallon Hainaut Liège Namur-Luxembourg Wallonie LéNA Repensons notre quotidien Dossiers Grands formats Grands entretiens Se déconnecter
Votre compte
Gérer mon compteJe m'abonneGérer mes invitésJ'offre un abonnementNewslettersBonSoirNous contacterDéconnexion
image - BĒTON

A propos

Ce spectacle constitue le troisième chapitre d’une série en cours où Temiz et ses collaborateurs explorent la poésie des matériaux à travers la danse, le texte, les objets et l’espace. Ice, porté par les récits des explorateurs du pôle Sud et tissé dans des sculptures de corde, était une méditation sur la fragilité d’un passé qui disparaît et d’un avenir incertain. Dans Punkt, les aérostiers et les premières photographies aériennes de Nadar ouvraient de nouveaux points de vue — l’altitude révélant non seulement la distance, mais aussi l’abîme. Aujourd’hui, Bēton s’intéresse au béton : un matériau paradoxal — né des éléments bruts de la terre — gravier, sable, air, eau — mais non durable, non recyclable. Toujours présent, toujours fragmenté. Jamais vraiment absent. Temiz déconstruit le mythe de la permanence du béton, qui pourtant commence dans la fluidité. Chaque geste fait émerger une tension : entre tenir et lâcher prise, entre l’illusion de la sécurité et la réalité de la précarité. Bēton interroge des questions brûlantes dans un monde où des maisons sont perdues chaque jour— par la guerre, les catastrophes climatiques, le feu, les inondations, les tremblements de terre, l’argent ou la bureaucratie.


Le béton promet refuge et protection. Mais qu’est-ce qui transforme une maison en foyer ? Est-ce l’enveloppe de béton — ou bien les choses que nous y rassemblons ? L’oreiller sur lequel reposait notre tête d’enfant la nuit ? Que prend-on avec soi quand on fuit en un éclair ? Que garderait-on si l’on ne revenait jamais ? Que perd-on quand le foyer devient souvenir, une porte qu’on ne peut plus ouvrir ? Qui laissons-nous entrer, et qui excluons-nous ? Que signifie appartenir quand les frontières se ferment, quand les langues deviennent étrangères, quand les papiers échouent, quand les villes s’effacent ? Lorsque le monde s’effondre autour de nous, que reste-t-il du foyer ? Que reste-t-il de l’espoir — quand tout semble s’écrouler ? Le béton, bien plus qu’un matériau de la modernité, devient métaphore du monde que nous construisons — avec ses intérieurs privilégiés et ses extérieurs hostiles.


Les choses s’accumulent, rythmiquement,

une par une, emplissent la maison

et en font un foyer.


Les lettres se dissipent, comme la langue

que nous perdrons en chemin,

arrachés à notre foyer.


On ne revient jamais vraiment

une fois que l’on est parti,

car il n’existe plus

d’endroit comme chez soi.


Temiz porte le souvenir du foyer comme un oreiller — doux, nourricier, chargé de sens. Comme les cariatides de la Grèce antique, le corps supporte le poids de l’architecture. Autour d’elle, les blocs se déplacent comme des villes en ruines ou en renaissance. Tandis que Pol Matthé — collaborateur de longue date sur Zee, Ice et Punkt — sculpte la scénographie et la lumière, le paysage sonore d’Azertyklavierwerke se tisse dans ses mots parlés—berceuses tantôt apaisantes, tantôt troublantes, incitant à résister à l’engourdissement d’une crise permanente. Temiz oscille entre le cyclique et le linéaire, entre la chute et l’élévation, entre être entendue et être réduite au silence. Bēton est une invitation au rêve actif — à reposer la question de ce que signifie vivre ensemble, à se demander qui est accueilli et qui reste au seuil. À une époque où le foyer n’est plus un lieu pour tant de personnes — mais un souvenir, un champ de bataille, ou un rêve — Bēton fait place au corps qui refuse de disparaître. À une langue qui plie et s’étire. À une musique qui voyage au-delà du sens et des murs de béton.


Partage :

Autres événements qui pourraient vous intéresser

Encore plus d'événements Théatre / Spectacles > Performances

Autres événements Quartier des Quais - Kaaienwijk

Article 27

Dracula

09 oct 01 nov
Théatre / Spectacles Marionnettes
Théâtre royal de Toone
Bruxelles - Bruxelles
Parodie pour marionnettes, en bruxellois français. Après "Roméo et Juliette", voici la deuxième création du jeune Toone VIII, Nicolas Géal. "Dracula" est une adaptation bruxelloise du célèbre roman de Bram Stoker. L’action se déroule en Transylvanie et dans le quartier des Marolles. Woltje, mascotte légendaire du Théâtre de Toone, jouera le rôle de Jonathan Harker. C’est donc lui qui sera chargé d’aller rencontrer le comte Dracula en Transylvanie pour lui vendre l’abbaye de Carfax, située place de...
Accès aux personnes à mobilité réduite
Article 27

Glenn, naissance d'un prodige

29 oct 23 nov
Théatre / Spectacles Professionnels
Théâtre Royal des Galeries
Bruxelles - Bruxelles
Pianiste mondialement connu, Glenn Gould a été formaté par sa mère dès sa plus tendre enfance pour la virtuosité. Si sa réussite fut incontestable, son équilibre et son épanouissement personnel en ont payé les frais. Entre une mère ambitieuse et surprotectrice, un père distant, une cousine aimante et un imprésario compréhensif, le parcours de l’artiste est entravé par ses névroses maladives, sa peur du public et le lien toxique avec sa mère dont il ne parviendra jamais à se libérer.
Encore plus d'événements Quartier des Quais - Kaaienwijk
VOTRE ÉVÉNEMENT
Si vous souhaitez ajouter un événement sur le site, cliquez ci-dessous
Ajouter votre événement
R
Retour en haut du site Belgique Monde Économie Sports Culture Opinions Techno Sciences et santé Le Soir+ So Soir Soirmag Génération Demain la Terre Images Le choix de la rédaction Dossiers Archives Bourses Trafic Météo Programmes télé Club du Soir Nous contacter RSS Concours Petites annonces Gocar Ebook.lesoir.be La cave à vin du Soir Faire-part et cartes de vœux Photobook Les Oeuvres du Soir Gérer les cookies Rossel Rossel Advertising References Cinenews Out.be L'Echo SudInfo Grenz Echo La Voix du Nord Vlan Rendez-vous En mémoire Sillon belge App Store Optimization VLANSHOP CIM